Les champignons, l’avenir du textile éco-responsable ?
Vous avez peut-être déjà entendu parler des matières textiles écologiques issues des plantes, mais qu’en est-il des champignons ? Saviez-vous qu’ils peuvent être utilisés pour remplacer le cuir ? Découvrez dans cet article comment les champignons sont devenus un textile innovant et écologique.
Le cuir, symbole de qualité et de luxe, est l’un des matériaux les plus couramment utilisés dans l’industrie textile. Mais sa fabrication est très polluante et n’est pas respectueuse de l’environnement. Heureusement, grâce aux avancées technologiques, un nouveau biomatériau est en train de faire son entrée dans le monde du textile. Un matériau à base de….champignons. Oui, oui, vous avez bien lu, et ce concept séduit déjà, puisque de grands noms comme Stella McCartney ou Hermès qui se sont penchés sur la question. L’année dernière Hermès, c’est associé à la start-up MycoWorks, qui levait 125 millions de dollars pour la production de ce nouveau textile végétal.
Derrière ce biomatériau, se cache le mycélium. Mais qu’est-ce que le mycélium ? Il s’agit tout simplement des racines de champignons, sous la forme d’un ensemble de filaments. Ici, c’est le Reishi, ce champignon originaire d’Asie qui est utilisé pour la fabrication du textile. Ce champignon est cultivé en ferme agricole. Lorsque le mycélium commence à se former, ce sont des fibres naturelles qui sont ajoutés à son substrat, comme du coton par exemple.
Ce qui va permettre d’assurer un textile aux propriétés résistantes, élastiques et durables.
Les racines vont ainsi continuer à se développer à travers le coton jusqu’à ne former qu’un seul et même produit. Il ne reste plus qu’à récolter le résultat et le teindre ou l’embosser en fonction du rendu du textile souhaité.
Et pour couronner le tout, en plus d’être 100% naturel, ce textile est également éco-responsable. Puisque contrairement au cuir de vache, il n’est pas nécessaire d’utiliser du chrome (élément très polluant) pour fixer la peau et ainsi éviter sa décomposition. De plus, le mycélium est un fixateur de CO2, c’est-à-dire, qu’il absorbe le dioxyde de carbone présent dans l’air pour pousser. Un procédé à l’impact carbone réduit.
Alors pour le moment, ce cuir végétal est principalement utilisé dans le domaine de la mode. Mais pourquoi pas le voir, un jour, utilisé dans la confection de nos banquettes, rideaux ou stores intérieurs…